Titre

421 corse

Auteur Michel Blasquez  
Éditeur A. Troncy  
Année date inconnue
Joueurs 2 à 10
Public bambins, enfants, ados, adultes
Durée 15 min
Caractéristiques non vu ailleurs, dés, pièce de musée, traditionnel ou issu de…, variante
Emplacement cabinet de curiosités
                 

J'ai acheté le 421 corse (il fallait bien lui trouver un nom) sur le stand de l'association FONA au vide-greniers de Pierre Bénite. L'association FONA recueille des fonds pour les enfants malades, et organise pour cela diverses activités, dont des nuits du jeu mémorables.

Donc, je passais par là et l'objet me fut tendu…

Ce fut immédiatement le coup de foudre. Comment un objet aussi indispensable, aussi essentiel au bien-être, pourrait-il être privé d'accéder au Panthéon de l'Escale à jeux ?

De quoi s'agit-il donc ?

Comme vous pouvez le voir, le 421 corse est constitué de plusieurs éléments.

La base est formée d'un socle en polychlorure de vinyle, d'une jolie teinte gris administratif, aux formes modernes, probablement inspirées du cubisme.

La partie haute est composée de trois sphères translucides, accueillant chacune un solide rhomboïdal parfaitement symétrique, vulgairement appelé cube. Chacune des faces de ces cubes est ornementée d'un nombre de points entre un et six, sans que deux faces présentent jamais le même nombre de points. Selon la face sur laquelle repose le solide rhomboïdal, la face opposée est visible de tous et chacun peut y lire un nombre, déterminé par addition des points marqués.

L'appareil est muni de trois touches de piano sur un côté et de trois autres touches de l'autre côté. Par convention, nous appellerons ces côtés Nord et Sud, que nous abrégerons parfois N. et S. Lorsque le joueur enfonce ces touches, alors qu'il pourrait légitimement s'attendre à jouir d'une note de musique, il est surpris de voir l'un des solides rhomboïdaux s'agiter en tout sens. On comprend alors l'intérêt du globe translucide, qui interdit au cube de s'échapper, et d'être projeté au loin, au risque de provoquer des accidents. Dès que le doigt se lève, le cube arrête sa course et retombe, laissant une face visible qui est souvent (environ cinq fois sur six) différente de la face originale.

En fait, il s'agit là d'une des nombreuses applications de l'électricité. Sous l'appareil se cache en effet un logement qui contient trois cylindres dans lesquels une réaction chimique est habilement et immédiatement transformée en énergie électrique. Un habile montage électrique relié d'une part aux cylindres, d'autre part aux touches de piano, et également à des moteurs électriques silencieux, mais non moins performants, permet de transformer l'énergie en mouvement.

Ainsi, il est désormais inutile de lever le bras, de soulever des dés qui peuvent peser jusqu'à plusieurs grammes, de les jeter, au risque de renverser un verre, et d'abîmer une table que vous avez héritée d'un aïeul, et ensuite de chercher pendant des heures un dé perdu sous on ne sait quel meuble. Avec le 421 corse, ces tracas appartiennent maintenant au passé. Il suffit d'appuyer sur une touche pour lancer le dé qui ne risque plus de retomber n'importe où.

Une invention indispensable. Comme disait mon ami Pascal, qui me l'a cédé en pleurant abondamment la perte d'un jeu qui était un peu devenu un compagnon : « Il fallait y penser, il fallait le fabriquer, il fallait que quelqu'un l'achète ». CE QUELQU'UN A ÉTÉ MOI ! Et je ne lâcherais le 421 corse pour rien au monde…

Variante

Le 421 corse peut également se jouer sous un châtaignier. Dans ce cas, on n'appuie pas sur les touches, mais on attend qu'une châtaigne tombe sur l'une d'entre elles. Cette variante se joue généralement en treize manches gagnantes.

Prédécesseur, inspiration

                 

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François Haffner
avant 2009