Titre

Au hasard de l’histoire

Auteurs André castelot  
Michel de Decker  
Éditeur Nathan  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur
Année 1977
Joueurs 2 à 6
Public enfants, ados, adultes
Durée 1 h 30
Mécanismes course, quiz
Thèmes histoire, Histoire de France
Emplacement archives A
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Tric Trac


Le jeu sur
Le Trou à rat
                 

À travers le jeu Au hasard de l'histoire, André castelot et Michel de Decker nous font revivre quelques dates de l'histoire de France.

Le problème, c'est que l'histoire vue par ces deux historiens est quelque peu orientée. Chaque fois qu'il arrive malheur à un empereur ou à un roi, vous passez votre tour ou vous reculez.

Quand la Révolution éclate à Paris en 1830, vous devez vous mettre à l'abri en passant un tour ou en payant 10 francs. Et si je veux y participer, moi, aux Trois Glorieuses ?

Je ne vous dirais pas comment est traitée la Commune de Paris, puisqu'elle n'est pas même évoquée. Tout ce qu'on apprend c'est qu'en 1870, on mangeait les chats et les animaux du zoo, mais on ne saura pas pourquoi.

Le summum est atteint avec la case « 1793 » : on va voter le sort de Louis XIV, et vous participez au vote en tirant une carte au hasard.

Si vous avez voté la détention, vous reculez de treize cases. Si vous avez voté la mort, vous reculez carrément de vingt-cinq cases. Si vous avez voté le bannissement, vous ne repartirez qu'en tirant un As au dé, probablement parce que vous avez écrit « banissement » avec un seul « n » : ça ne rigolait pas, à l'époque !

Vous l'avez compris : il faut voter pour l'acquittement afin de ne subir aucun dommage. Les auteurs ont dû résister à l'envie de vous déclarer immédiatement vainqueur !

Je me suis posé la question de savoir pourquoi il y avait de telles fautes d'orthographe à « acquittement » et « bannissement ». Deux solutions s'offrent à moi : soit les auteurs sont illettrés, soit ils ont voulu signifier que les représentants du peuple à la Convention étaient des illettrés. Aucune de ces deux solutions ne me satisfait, mais je n'en vois hélas pas d'autre.

Il y a certainement d'autres manières d'apprendre ou de réviser l'histoire de France qu'en la réduisant à une suite d'anecdotes ne concernant que les puissants.

                 

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François Haffner
25 novembre 2007