Titre

Dead of Winter - À la croisée des chemins

Auteurs Jonathan Gilmour  
Isaac Vega  
Éditeur Filosofia  
Année 2014
Joueurs 2 à 5
Public ados, adultes
Durée 2 h
Mécanismes coopération, objectif secret
Thèmes vampires et monstres, zombies
Emplacement étagères du rayon D
Festival de Cannes Sélectionné 2015
Règle du jeu
Vidéorègle
Ressources


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Une présentation par Johan Fraichard  
Quelques présentations sont rédigées par des amis de l’Escale à jeux, tous fins connaisseurs du domaine des jeux de société. Les notes sont attribuées par le webmestre.

Dead of Winter - À la croisée des chemins est un jeu semi-coopératif de survie dans un monde peuplé de zombis, réalisé par Isaac Vega et Jonathan Gilmour, et  illustré par Fernanda Suarez. Les joueurs incarnent un groupe de survivants présent dans une colonie. Tous ont un objectif commun à remplir, ainsi que des objectifs personnels, lesquels peuvent aller à l’encontre des intérêts du groupe si vous êtes un traître.

Le jeu est édité par Filosofia et distribué par Asmodee en France. Dead of Winter - À la croisée des chemins est disponible en boutiques spécialisées et VPC depuis le 17 novembre 2014  pour environ 60 €. Il se joue de 2 à 5 joueurs, à partir de 14 ans et les parties durent de 45 minutes à plus de 2h selon les scénarios et objectifs choisis.

L'avis de Johan

Si vous cherchez un jeu qui vous plonge dans l’ambiance d’un monde post-apocalyptique tombé aux mains des zombis, alors Dead of Winter - À la croisée des chemins est fait pour vous ! En effet, tout a été prévu pour nous immerger dans le froid de l’hiver et les rudes conditions de survie au sein de la colonie de survivants. Les joueurs vont régulièrement avoir des choix cornéliens à faire et, ce, que la décision soit prise seule ou à plusieurs. Faut-il choisir d’accueillir de nouveaux survivants ou les laisser livrés à eux-mêmes en sachant que cela les voue à une mort certaine ? Utiliserez-vous vos dernières ressources pour empêcher une crise d’éclater ou préférerez-vous les garder pour vous-même ?

Ce ne sont là que quelques petits exemples parmi tant d’autres, de choix auxquels vous risquez d’être confrontés en jouant à Dead of Winter - À la croisée des chemins. Les zombis mettent bien la pression également en cours de partie, car ils peuvent rapidement submerger les survivants lors des phases de colonie, sans compter que le moindre déplacement ou attaque de zombis, vous fait courir le risque de transformer vos survivants en l’un d’eux, à cause du dé de risque.

Il vaut donc mieux toujours bien planifier ses actions au préalable et éviter de foncer tête baissée à l’assaut des zombis, faute de quoi votre groupe de survivants risque fort de se faire décimer en moins de deux. D’autant qu’il est toujours possible qu’un traître se cache parmi vos voisins, si bien qu’on s’entraide les uns les autres, tout en jouant quand même un peu solo, puisque chaque joueur possède ses propres objectifs à atteindre en plus de celui qui est commun à tous.

Cette atmosphère de légère suspicion constante, augmente un peu la tension autour de la table, puisqu’on ne saura jamais vraiment avant la toute fin de la partie, si nos compagnons/adversaires ne risquent pas de nous trahir à un moment ou un autre, afin de remplir leur propre objectif au dépend de celui du groupe. Bien évidemment ce problème ne se pose pas si on joue avec la variante coopérative, néanmoins la difficulté étant augmentée de manière significative dans ce mode, il faudra être vraiment efficaces pour parvenir à l’emporter.

Les cartes croisées des chemins apportent des contraintes ou des bonus supplémentaires et aident à faciliter l’immersion dans la colonie, en dépeignant des situations susceptibles de se produire dans des cas pareils. Par contre, comme il y a pas mal de texte, les joueuses et joueurs qui ne sont pas fan de lecture en cours de jeu, ne seront pas forcément enchantés. Pour les autres, c’est vraiment un gros plus, surtout si vous avez des joueurs qui s’investissent un peu et y mettent les formes lors de leur lecture, puisque cela renforce vraiment l’atmosphère tendue du jeu.

Les allergiques au hasard ne seront peut être pas ravis non plus, puisqu’il y a plusieurs lancers de dés à effectuer en cours de partie et que nos survivants peuvent se faire balayer d’une seule traite si on a la poisse aux dés et qu’on ne tombe pas sur une face vierge. Il existe néanmoins des moyens de « contourner » ce hasard, puisqu’il suffit de décider de tuer son survivant pour mettre fin à une potentielle épidémie de zombification, que l’essence ou la nourriture permettent de ne pas lancer le dé de-risque après un déplacement ou d’augmenter le résultat de ses dés non joués par exemple.

Le matériel présent dans la boîte est abondant (pas toujours facile de bien tout ranger pour que tout tienne ) et de très bonne qualité. Les silhouettes de personnages en carton tiennent bien le choc, tout comme les nombreuses cartes présentes dans le jeu. Pour ma part, je préfère que les personnages soient en carton plutôt que des figurines, puisque d’une part ça aurait fait méchamment augmenter le prix de la boîte de jeu (sans compter que la qualité des figurines peut varier selon les matériaux choisis…etc.) et que d’autre part, au vu du nombre de personnages, il aurait été très galère de s’amuser à retrouver ses personnages parmi les autres figurines présentes. Donc ça ne reste que mon avis, mais pour part je suis très satisfait du jeu tel qu’il est actuellement

Les silhouettes de zombis

Côté durée de vie, il y a largement de quoi faire puisqu’il y a déjà 10 « scénarios » proposés via les cartes d’objectif commun, lesquelles donnent la mise en place du jeu à effectuer. En sachant que chacun d’eux propose également un mode de difficulté plus ardu et que certains scénarios sont plus longs à jouer, vous aurez de quoi faire avant de parvenir à tout finir. Sans compter qu’il ne faut pas espérer arriver à plier un scénario du premier coup ; il vous faudra souvent plusieurs essais pour y parvenir, puisque les cartes croisées des chemins peuvent parfois se montrer sans pitié et bien vous compliquer la tâche…

Quel que soit le nombre de joueurs autour de la table, le jeu tourne bien et reste plaisant dans tous les cas de figure, même si, bien évidemment, on joue beaucoup plus souvent quand on est à 2 que 5 (c’est logique). Néanmoins comme les actions des uns et des autres influent sur le reste du jeu et les possibilités de tout un chacun, on ne reste pas passif en attendant son tour de jeu, puisqu’on essaye de donner des conseils aux autres joueurs, sur ce qui pourrait être le plus efficace à faire ensuite (prévoir qu’un tel videra la décharge à son tour de jeu par exemple, que certains se rendront sur un lieu donné…etc.).

Le fait que le voisin de droite pioche une carte croisée des chemins, permet également d’être moins passif puisque, si la carte se réalise, il faudra en lire le contenu à haute voix et parfois participer à des votes… etc. Donc franchement, même à 5 joueurs, on ne s’ennuie pas trop et on ne voit pas le temps passer, surtout si vous avez des joueurs motivés et/ou amusants en votre compagnie.

En bref, Dead of Winter - À la croisée des chemins est un excellent jeu, très bien pensé et qui permet de s’immerger sans problèmes dans une ambiance de survie post-apocalyptique où les zombis ne seront pas forcément votre pire problème, face à vos compagnons/adversaires qui ne placeront pas forcément la survie de la colonie au centre de leurs priorités.

En bref bis, beaucoup de matériel de bonne facture présent dans la boîte et de nombreuses heures de jeu en perspective, en font un des jeux indispensables à posséder pour les fans de zombis qui ne sont pas complètement allergiques à la lecture et à une certaine part de hasard. Tout comme aux joueurs qui aiment la possibilité d’avoir un traître dans un jeu « coopératif ».

Successeur, semblable

Bibliographie

  • Plato n° 75 Afficher le sommaire
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    dans « Plato n° 75 »
                 

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Johan Fraichard
Paul Lequesne
28 octobre 2018