Titre

Satarallye

Auteur Madeleine Rousseau  
Éditeur Diamino  
Année 1940
Joueurs 2 à 6
Public enfants, ados, adultes
Durée 1 h
Caractéristiques dés, mon enfance à moi, pièce de musée
Mécanisme course
Thème France
Emplacement étagères du rayon S
Règle du jeu
Ressources


Le jeu sur
BoardGameGeek


Galerie photos sur
BoardGameGeek


Le jeu sur
Club de La Rochelle


Le jeu sur
Tric Trac
                 

Ne me demandez pas d'être objectif à propos de Satarallye : c'est l'un des principaux jeux de mon enfance.

Satarallye a été édité en plusieurs modèles. Le modèle « junior », le plus économique, était destiné à quatre joueurs et la carte de France était en papier. Le modèle « de luxe » contenait le matériel pour six joueurs et la carte, de même taille, était en carton solide.

Satarallye est avant tout un jeu de découverte de la France, mais surtout de hasard raisonné. La part de chance est importante, mais il faut faire preuve d'un peu d'esprit tactique. Le but du jeu est d'aller d'une frontière à Paris, puis de Paris à une frontière (sans l'aide du service chargé de la répression de l'immigration), qui peut être la même.

Si les déplacements se font aux dés, ils comportent cependant une part importante de décision, surtout si l'on obtient un grand chiffre. En effet, le 1 ou le 2 ne permettent que d'emprunter la route 1 ou la route 2 partant de la ville où l'on est. Mais avec 5, les possibilités sont bien plus importantes :

  • 5,
  • 1 puis 4,
  • 1 puis 3 puis 1,
  • 2 puis 3,
  • 2 puis 1 puis 2,
  • 3 puis 2,
  • 4 puis 1.

La face 6 est remplacée par un diable, qui permet d'avancer jusqu'à une valeur de 10, mais il faut alors payer avec des tickets de chemin de fer.

 

Le plus amusant dans le jeu de Satarallye est son moralisme à toute épreuve. Les hasards des déplacements peuvent vous amener sur des villes dont vous subissez alors l'activité. S'il s'agit d'une ville touristique, vous empochez 100F, représentant probablement votre enrichissement culturel. Une ville industrielle vous impose d'investir dans l'industrie : vous avez alors une chance sur deux de faire de bonnes affaires et gagner 500F, et une chance sur deux de perdre votre investissement, soit 100F. Les villes où sont installés des casinos ou des champs de course représentent un danger : une chance sur deux de gagner 500F, mais aussi une chance sur deux de perdre 2000F ! L'aspect éducatif du jeu est certain car de toute ma vie, certainement sous l'influence de Satarallye, je n'ai jamais joué aux courses et n'ai pas plus été attiré par les casinos ou les jeux d'argent. Merci Diamino !

Les villes les plus éducatives sont les villes gastronomiques. Une chance sur deux de faire un excellent repas, et donc de gagner 500F, mais aussi une chance sur deux de devoir partir en ville de cure, parfois assez loin de son objectif. De ce côté, l'aspect éducatif est un peu raté, car je n'ai dû retenir que la possibilité d'empocher des bons souvenirs.

Enfin les aéroports correspondent tout à fait à la réalité des vols aériens : quand vous en décollez, c'est le hasard qui détermine où vous atterrissez.

Bref un jeu très éducatif, mais pas bête, qui me laisse un souvenir attendri. J'ai eu l'occasion d'enfin y rejouer grâce aux généreux bienfaiteurs qui m'ont offert la boîte junior, puis la boîte de luxe. Qu'ils soient bénis, ainsi que toute leur descendance, sur sept générations ; que les dieux du jeu leur mettent de la confiture de figue tous les matins sur la table !

                 

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François Haffner
avant 2009