Titre

kNOW!

Auteur non mentionné  
Éditeur Ravensburger  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur
Année 2019
Joueurs 3 à 6
Public enfants, ados, adultes
Durée 30 min
Caractéristique innovation
Mécanismes fonctionne avec des piles, machinerie, nécessite un smartphone/tablette, quiz
Emplacement étagères du rayon K
Règle du jeu
Ressources


Le jeu sur
BoardGameGeek


Galerie photos sur
BoardGameGeek


Le jeu sur
Tric Trac
                 

La plupart des jeux de connaissances se heurtent à la difficulté de se tenir à jour de l'actualité. Quand vous ouvrez une boîte de jeu des années 1980 et que l'on vous demande quel pays est le plus grand producteur mondial de frisbees ou de pâte à tartiner, la réponse attendue, et inscrite au dos de la question, est celle qui correspond à la date de création du jeu.

Créer un jeu de connaissances qui soit toujours d'actualité est donc intéressant. kNOW! n'est d'ailleurs pas le premier jeu de connaissances à prétendre ne jamais se démoder. Avant lui, en 2007, Livequiz avait tenté de créer le jeu indémodable à l'aide d'un site Internet où se trouvaient les réponses actualisées. Mais dès le délai promis de 5 ans de mises à jour atteint, TF1 Games a fermé le site et annoncé que les réponses seraient définitivement celles de 2012 !

Ravensburger a choisi pour sa part de s'allier au puissant Google pour avoir des questions toujours à jour. Cela passe par deux méthodes.

La première méthode, dont on imagine qu'elle fonctionnera tant que Google existera, consiste à demander la réponse à l'assistant Google : « Quel est le titre du dernier roman de Machinchose ? », « À quelle distance d'ici se trouve le Mont-Saint-Michel ? » ou « Qui est actuellement en tête du championnat de France de water-polo ? ».

La seconde méthode a nécessité d'implémenter dans l'assistant Google des questions et des défis spécifiques au jeu. Les questions ou les épreuves commencent alors par « Demande au professeur KNOW … ». Il est ainsi possible de demander à l'assistant un quiz à choix multiple, un son à reconnaître, etc. L'éditeur déclare sur son site que de nouvelles questions et de nouveaux défis s'ajoutent régulièrement. La base de départ étant de 1600 questions en ligne, on a le temps de voir…

Une bonne idée, donc.

Le jeu est livré avec un buzzer électrique. L'idéal est d'utiliser, si on en possède, un Arbitrelec ou un autre système de buzzer qui permet de déterminer qui a répondu le plus vite sans pour autant se casser un ongle ni s'écorcher la main sur la grosse bague en diamant de la tante Eugénie.

Pour quel âge ?

Le jeu est également utilisable hors connexion, un tiers des cartes environ font appel à des connaissances qui ne nécessitent pas une mise à jour. L'âge annoncé sur la boîte est, curieusement « 10/16+ » : 10 ans pour le jeu sans assistant, 16 ans avec l'assistant. En effet, l'utilisation de l'assistant Google nécessite d'avoir un compte Google qui, en France, est réservé théoriquement aux plus de 15 ans !

Pr kNOW n'est pas Bernard Pivot

Je crois avoir deviné que cette limite d'âge est là pour protéger les yeux de nos enfants des horreurs orthographiques de l'application du Professeur Know sur l'assistant Google.

Premier exemple de question

Quatre fautes dans ce court texte :

  • Faute de ponctuation : l'utilisation de virgules permettrait de comprendre que les financiers ne sont pas placés sous des gâteaux lorrains mais que ce sont, à l'origine, des gâteaux lorrains.
  • Pas de respect de la typographie française : espace avant et après les « : ».
  • Majuscule au lieu de minuscule aux adjectifs  « parisien » et « lorrains » qui ne sont pas, dans ce texte, des noms mais des adjectifs ; ils ne doivent donc pas être écrits avec une majuscule.
  • Horreur : « ces gâteaux on sauvé » au lieu de « ces gâteaux ont sauvé » !

Deuxième exemple de question

Ici, trois fautes relevées :

  • Pas de respect de la typographie française : espace avant et après les « : ».
  • « A » au lieu de « À » : l'accent doit être mis sur les majuscules.
  • Horreur : « [un] citoyen peut procédé à l'arrestation… » au lieu de « [un] citoyen peut procéder à l'arrestation… » !

À qui la faute ?

Je ne sais pas qui, de Ravensburger ou de Google, a la responsabilité de corriger les fautes sur l'application. Même la page de présentation officielle sur Google présente des fautes :

On voit ici la limite de l'intelligence artificielle : il ne suffit de dicter une phrase pour que Google la transcrive correctement. Une simple relecture, idéalement par un correcteur, aurait été bienvenue.

Bibliographie

  • Plato n° 120 Afficher le sommaire
    des jeux abordés
    dans « Plato n° 120 »
                 

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François Haffner
Paul Lequesne
8 décembre 2019